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Wild Sultan, Lucky8, Casino Joka, WinOui, Tortuga, Magicazz, VegasPlus… Les casinos en ligne, bien que strictement interdits en France, continuent de croître et de prospérer, à portée de clics. Ces plateformes numériques, généralement dotées d'une licence de jeu de Curaçao, et souvent accompagnées d'une structure de paiement établie à Chypre, attirent de nombreux joueurs par des offres alléchantes et des designs visuellement séduisants. Surtout, leur nombre ne cesse d'augmenter… Une étude récente, commandée par le syndicat de casinos traditionnels Casinos de France et l'association d'opérateurs de jeux en ligne agréés AFJEL, révèle qu'il y aurait actuellement plus d'un millier de sites de casinos en ligne accessibles depuis le territoire français, avec plus de 200 permettant à des utilisateurs d'ouvrir un compte et de tenter leur chance.

Ces chiffres alarmants incitent la nouvelle autorité de régulation du secteur des jeux d'argent et de hasard, l'Autorité nationale des jeux (ANJ), à prendre des mesures. Depuis juin 2020, l'ANJ assure la supervision de la Française des Jeux, du PMU, et des acteurs des jeux en ligne autorisés (comme les paris sportifs, les paris hippiques, et le poker). Cependant, les casinos traditionnels échappent encore à son contrôle direct, restant sous la tutelle d'un ministère. Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de l'ANJ, aborde avec un sérieux renouvelé la question de la lutte contre l'offre illégale, la qualifiant de priorité dans son plan stratégique qui s'étend de 2021 à 2023.

Confinement

« Il y a eu un développement du jeu en ligne avec la crise sanitaire qui s'est accompagné d'un développement du jeu illégal », déclare-t-elle avec fermeté. « Au cours du premier confinement, il est indéniable que l'offre légale sur Internet a connu une nette réduction, surtout en raison de l'arrêt quasiment total des paris sportifs, qui étaient dépendants de l'activité compétitive. » Ces nuances sont cruciales et reflètent une réalité complexe, selon les informations divulguées par l'ANJ.

Avant le déclenchement de la crise sanitaire, le nombre de joueurs français actifs sur des sites de casinos en ligne était estimé entre 300 000 et 700 000. Toutefois, une enquête d'Harris Interactive, réalisée en mai 2020 pour le compte de plusieurs opérateurs dont PokerStars et Kindred Group (Unibet), suggère que l'attrait de ces établissements illégaux, qui se distinguent par leur aspect graphique attirant et leur nature souvent intrusives, pourrait en réalité être bien plus vaste que ces chiffres ne l'indiquent.

Selon les conclusions de cette étude, 4 % des répondants avaient joué sur un site de casino en ligne avant le confinement, représentant ainsi un total de 1,4 million de joueurs, soit environ 13 % des joueurs en ligne. Pire encore, 6 % des Français interrogés se disaient prêts à jouer sur ces sites après la levée des restrictions, ce qui pourrait potentiellement amener le nombre de joueurs à 2,2 millions. Cela pourrait élever la valeur du marché des casinos en ligne à une estimation oscillant entre 711 millions et 1,1 milliard d'euros, représentant le produit brut des jeux (PBJ), qui correspond à la différence entre les mises et les gains des joueurs.

Paradoxe

Curieusement, la lutte contre l'offre illégale semble avoir des résultats positifs. En 2020, l'ANJ a identifié 141 sites illégaux, impliquant 322 noms de domaines, contre 127 l'année précédente, bien que le nombre de sites bloqués en 2020 ait atteint 60, comparativement à 108 un an plus tôt. Ces statistiques peuvent paraître encourageantes, mais elles masquent la réalité complexe de la situation…

Le premier confinement a également eu pour effet de ralentir les efforts de lutte contre ces plateformes illégales, comme l'admettent certains responsables de l'ANJ. L’autorité, comme son prédécesseur l'ex-Arjel, doit faire appel au tribunal de grande instance de Paris, qui ne peut traiter qu'une dizaine de cas tous les deux mois pour des procédures initiales concernant des sites identifiés. Toutefois, il existe une procédure accélérée qui permet de traiter des cas identiques, avec des audiences pouvant avoir lieu tous les quinze jours, ciblant ainsi les répliques de sites déjà condamnés.

Capacité administrative

Face à la rapidité d'action des pirates du Net, Isabelle Falque-Pierrotin plaide plus que jamais pour que l'autorité de régulation obtienne une « capacité de blocage administrative », ce qui lui permettrait de ne plus avoir à passer par la justice. « La plupart de nos homologues dans d'autres pays possèdent déjà cette prérogative », souligne-t-elle. Pour obtenir une telle autorité, un changement législatif est nécessaire.

En outre, la présidente de l'ANJ envisage de collaborer avec les moteurs de recherche et les réseaux sociaux afin de sensibiliser le public sur la nature illégale des sites de casino en ligne, une réalité qui reste encore largement ignorée par beaucoup. Cependant, l'expansion de ces sites, qui sont souvent jugés addictifs, pourrait relancer le débat sur l'éventuelle légalisation des jeux de casino en ligne en France. Cette question est d'autant plus délicate à aborder, car, dix ans après la mise en œuvre de la loi de 2010, l'offre illégale semble avoir été contenue sur certains segments de jeu autorisés. Dans l'immédiat, les opérateurs agréés tirent la sonnette d'alarme concernant cette offensive intrusive. Les casinos traditionnels, quant à eux, subissent de plein fouet les effets des fermetures administratives prolongées en raison de la gestion de la crise sanitaire qui perdure.

La nouvelle feuille de route de l'ANJ

Huit mois après sa prise de fonction, la présidente de l'Autorité nationale des jeux (ANJ), Isabelle Falque-Pierrotin, a mis en place un plan d'action structuré pour réagir face à ces défis. Ce plan stratégique pour 2021-2023 se décline en trois objectifs majeurs. Le premier est de redoubler d'efforts dans la lutte contre l'offre illégale de jeux d'argent. Le deuxième vise à adapter la communication à l'égard des joueurs, en leur fournissant des informations là où ils se trouvent, en particulier sur les plateformes de réseaux sociaux et par une coopération renforcée avec les opérateurs de jeux. Enfin, le troisième objectif concerne le suivi des pratiques émergentes et de leurs impacts, en intégrant des compétences spécifiques en matière de blockchain, cryptomonnaies, ou encore d'intelligence artificielle, afin de se préparer aux défis futurs de l'industrie.