
Classement des casinos en France
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Kehl, une petite ville allemande aux portes de Strasbourg, se retrouve au cœur d'une controverse grandissante concernant la prolifération des machines à sous. Avec 530 automates en circulation, les habitants et les commerçants craignent que cette ambiance de jeu ne transforme leur paisible commune en un « petit Las Vegas ». Pour contrer cette situation préoccupante, une pétition a été lancée, visant à réduire le nombre de salles de jeux et à renforcer les réglementations en vigueur.
Le secteur des jeux d'argent à Kehl semble prospérer de manière exponentielle. De plus en plus de bistros-casinos ouvrent leurs portes, attirant des joueurs de tous horizons. Un groupe de travail, regroupant des membres de la communauté chrétienne et musulmane de la ville, a décidé d'agir pour préserver l'identité de leur localité. En effet, les habitants craignent que l'image de Kehl ne soit ternie par une fréquentation jugée problématique et qu'une dépendance aux jeux d'argent ne s'installe, surtout parmi les plus jeunes.
« Nous ne voulons pas que Kehl devienne un lieu de perdition », déclare un représentant de la pétition. « Nous voulons que notre ville reste un endroit où les familles peuvent se sentir en sécurité et où les commerces peuvent prospérer sans être affectés par l'afflux de personnes attirées par les jeux d'argent. » Cette déclaration fait écho à la voix de nombreux commerçants, qui craignent que la présence de ces machines à sous ne nuise à l'attractivité de leurs établissements. Ils appellent à un rééquilibrage de l'offre de divertissement dans la ville.
Les autorités locales, par l'intermédiaire d'Annette Lipowsky, l'attachée de presse de la ville, doivent jongler avec les exigences de la loi allemande, qui protège la liberté d'entreprendre. « La ville n'a pas d'autre choix que d'accepter les nouvelles demandes d'ouverture de salles de jeux, même si cela ne plaît pas à tout le monde », explique-t-elle. C'est un dilemme délicat, car la législation actuelle ne permet pas d'interdire les nouveaux établissements, tant qu'ils respectent les normes en matière de santé publique et de sécurité.
Les joueurs eux-mêmes, comme Nejazi Sadiki, un retraité français de 61 ans, témoignent de leur relation complexe avec les salles de jeux. Se rendant presque quotidiennement au Casino Diamond, il admet dépenser la majorité de sa retraite dans les machines à sous. « Je voudrais pouvoir jouer en France, mais les options sont très limitées. Ici, je peux tenter ma chance, même si je sais que la plupart du temps, je vais perdre. » Sur place, l'atmosphère est à la fois électrique et mélancolique, avec des gens de tous âges attendant patiemment leur tour devant les bandits manchots, espérant décrocher le jackpot.
« Au final, on est tous des perdants », confie-t-il, en observant les visages fatigués des autres joueurs. « Il faudrait vraiment envisager d'interdire ces jeux d'argent. C'est un fléau qui peut entraîner des conséquences catastrophiques, surtout pour la jeunesse. » La pétition, en cours de signature, vise à attirer l'attention des décideurs politiques sur cette problématique pressante, pour qu'une action soit entreprise avant qu'il ne soit trop tard.
Les commerçants de la Hauptstrasse, une rue piétonne, constatent avec désespoir que de nombreux clients potentiels s'évaporent en raison de cette nouvelle dynamique. Inge Hansert, qui travaille dans un magasin de mode, souligne que le type de clientèle change. « Depuis quelques années, nous voyons des personnes qui ne viennent que pour jouer. Leur comportement peut parfois être imprévisible, et cela nuit à l'ambiance de notre quartier. Nous voulons que notre ville soit un endroit convivial et accueillant pour tout le monde. »
La collectivité espère que la pétition incitera à une prise de conscience sociétale et à une réponse gouvernementale. Il est prévu que les discussions au sein du conseil municipal se poursuivent, avec l'intention de plaider en faveur de mesures visant à limiter le nombre d'automates, tout en demandant au gouvernement fédéral d'intervenir pour réduire la prévalence des bistros-casinos à travers le pays.
Les signataires attendent impatiemment des nouvelles de l'évolution de cette situation, convaincus que leur voix collective pourra apporter un changement positif pour l'avenir de Kehl.
Dorothée Haffner