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L'Etat a envisagé de légaliser les jeux de casino sur internet, actuellement interdits en France mais facilement accessibles. Les professionnels de ce secteur très contrôlé sont montés au créneau et une concertation est en cours.
L'État a envisagé de légaliser les jeux de casino sur internet, actuellement interdits en France mais facilement accessibles. Les professionnels de ce secteur très contrôlé sont montés au créneau et une concertation est en cours pour examiner les implications de cette possible légalisation. Les débats en cours soulignent les enjeux économiques et sociaux de la question, ainsi que les diverses préoccupations des acteurs du marché.
/ PHOTO Frédéric Speich
"C'est sorti du chapeau." Fabrice Paire, président du groupe Partouche, qui gère plusieurs casinos à La Ciotat, Aix ou Gréoux, fait partie de ceux qui se sont fermement opposés à la légalisation des jeux de casinos en ligne. Le Gouvernement avait déposé, le 19 octobre, un amendement dans son projet de loi de finances visant à autoriser la roulette, le blackjack et d’autres machines à sous sur internet. Cet amendement était censé injecter près d’un milliard d’euros dans les caisses publiques, sachant que l'État taxe le produit brut des jeux, c'est-à-dire le montant des mises des joueurs une fois les gains déduits. Ainsi, la légalisation pourrait générer des revenus significatifs pour le budget national, soulignant l'attrait économique potentiel de cette initiative.
Face à la levée de boucliers des casinotiers, l'exécutif a rétropédalé une semaine plus tard. La crainte des casinos terrestres est que la légalisation entraîne une chute de la fréquentation, ce qui, selon eux, se traduirait par une baisse de chiffre d'affaires et pourrait mener à la fermeture de près d'un tiers des 203 établissements français, menaçant ainsi environ 15 000 emplois directs. Les casinos sont juste à l'équilibre, soutient Philippe Bon, délégué général des Casinos de France, un syndicat regroupant 152 établissements. Or dans un casino, une grande partie du personnel est incompressible et une fréquentation en berne ne serait pas tenable. Les équipes, les services de sécurité et la maintenance sont des éléments cruciaux qui ne peuvent être supprimés sans impact significatif sur l'exploitation.
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