
Classement des casinos en France
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Des hackers ont trouvé la méthode pour pirater des machines à sous dans les casinos. Originaires d’Europe centrale, ils agissent partout en France à l’aide de leurs smartphones.
Une formule magique lancée depuis un téléphone portable pour rendre les machines à sous des casinos corruptibles? C’est le stratagème trouvé par plusieurs escrocs qui ont sévi dans les casinos français. L’année dernière, le casino d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise) en a fait les frais. Un quinquagénaire a été interpellé en flagrant délit de triche puis incarcéré. Il avait empoché 12.000 euros durant la soirée, créant un scandale parmi les autorités du casino. Cet homme, appartenant sans doute à un réseau sophistiqué de tricheurs, a récemment comparu devant la chambre d’instruction de Versailles. Selon une enquête du Parisien, il est le seul à avoir été arrêté, mais il pourrait bien ne pas être le dernier à subir le poids de la loi.
Comment a-t-il procédé? Avec un smartphone et les bons logiciels, conçus spécialement pour piéger les machines à sous qui représentent 80% des recettes des casinos en France. Les temps ont changé; fini les automates à rouleau, activés par un levier. Elles fonctionnent maintenant grâce à un algorithme, minutieusement contrôlé par la police des jeux pour assurer une certaine intégrité. Cependant, ces mesures semblent insuffisantes face à l’ingéniosité des malfaiteurs.
"Semblable au piratage des cartes bancaires"
Matthieu Escande, avocat à la cour d’appel de Paris, spécialisé dans les jeux de hasard, explique pour Tech&Co: "Il est assez facile d'interférer sur les ondes électromagnétiques d’une machine à sous et d’agir sur son algorithme." Cette méthode de triche innovante n’est pas sans rappeler le piratage des cartes bancaires à distance via la technologie NFC sur les mobiles. L’accès à ces technologies permet aux escrocs de transformer un simple appareil en un outil redoutable pour déjouer les systèmes de sécurité des casinos.
La machine à sous devient ainsi la cible de choix pour ces hackers. "Pour gagner le gros lot, il faut jouer de manière optimale et régulière", souligne Escande. Pour bien comprendre le fonctionnement des machines, il est essentiel de s'intéresser aux taux de redistribution au joueur (TRJ). Les casinos français sont tenus de respecter ces taux, imposés par le ministère de l’Intérieur. Le TRJ est le pourcentage de la somme engagée par les joueurs qui leur sera redistribuée à terme, une règle fondamentale qui garantit une certaine équité dans le jeu.
Par exemple, pour un TRJ fixé à 95%: un joueur misant 10.000 euros sur une machine à sous pendant une longue période devrait récupérer 9500 euros. Les 500 euros restants, quant à eux, tombent dans l’escarcelle de l’exploitant, assurant ainsi un bénéfice certain. Ces détails financiers sont cruciaux pour les joueurs afin de comprendre leurs chances et les risques encourus.
Les machines à sous ont un TRJ qui varie entre 85% et 95%, nettement plus élevé que celui des jeux de grattage de la FDJ, qui ne redistribuent en moyenne que 59 % des mises. Cela souligne l'attrait des machines à sous pour les joueurs cherchant à maximiser leurs gains, mais également pour ceux qui envisagent des moyens illicites pour en tirer profit.
100% gagnant
Escande explique les détails de la fraude: "Le hacker change le taux de redistribution au joueur des machines en engendrant des interférences." Pour éviter d’être détecté, il ajuste le TRJ à plus de 100%, garantissant ainsi des gains à chaque fois. Le casino, incapable de prélever des montants sur sa mise initiale, devient ainsi une proie facile pour ces tricheurs. Cependant, Matthieu Escande souligne que ces pratiques restent très risquées, car "Quand vous gagnez 12.000 euros en une soirée, vous ne passez pas inaperçu." Surtout si ces gains sont fréquents, car la police des jeux est toujours à l'affût d'activités suspectes.
Les casinos ne sont pas les seuls à être vigilants. D’anciens employés de casino peuvent également être sollicités par ces hackers. "Ce sont les seuls à connaître la récurrence des contrôles des TRJ." Ces contrôles peuvent aller de journaliers à mensuels, et ceux qui sont au courant des mécanismes du casino peuvent facilement échapper aux filets des autorités.
Selon l’enquête du Parisien, ce réseau est en réalité dirigé par une mystérieuse organisation criminelle des pays de l’Est, réputée pour son expertise en hacking généralisé. "Les jeux d’argent ont toujours intéressé le crime organisé," conclut l’avocat, mettant en lumière les pratiques douteuses qui perdurent dans le monde des jeux.