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© BAS CZERWINSKI / ANP MAG / ANP via AFP
Le gouvernement avait initialement proposé de légaliser les casinos en ligne avec un amendement au projet de loi de finances pour 2025. Un amendement retiré face à la levée de boucliers côté opérateurs traditionnels. Mais le débat est loin d’être clos. Au milieu des controverses, la question du contrôle des jeux d'argent et de leur régulation est plus que jamais d'actualité.
Le gouvernement est toujours à la recherche de recettes supplémentaires, et cela pourrait passer par la légalisation des casinos en ligne. Une grande consultation va être lancée cette semaine avec plusieurs acteurs pour en discuter. Aujourd’hui, la France est le seul pays de l’Union européenne, avec Chypre, à ne pas l’autoriser. Pourtant, 3 à 4 millions de Français jouent au casino en ligne sur des plateformes étrangères non régulées. Le légaliser, et donc le taxer, permettrait au gouvernement d’augmenter ses rentrées fiscales, tout en offrant une protection aux joueurs. Mais le sujet divise énormément, soulevant des débats houleux parmi les élus et la population.
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1,3 milliard d’euros de rentrées fiscales chaque année
Le marché des casinos en ligne est devenu aussi important que le marché autorisé, avec 3 à 4 millions de joueurs en France. Autoriser les casinos en ligne serait une source de recettes indéniable pour les finances publiques. De nombreuses études montrent que cela pourrait générer jusqu'à 1,3 milliard d’euros chaque année dans les caisses de l’État, un chiffre considérable qui pourrait aider à équilibrer le budget national.
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Selon une étude commandée par l’Association française des jeux en ligne, cela pourrait rapporter 1,3 milliard d’euros chaque année dans les caisses de l’État. Et même beaucoup plus à la société, assure l’économiste Pierre Bentata, auteur de cette étude réalisée par le cabinet Astérès : "En France, l’addiction à la totalité des jeux, ça coûterait entre 2 et 8 milliards d’euros par an. Parmi ces 2 à 8 milliards, il y a une partie non négligeable qui vient des casinos en ligne. Donc, on sait qu’en régulant ça, on pourrait revenir vers un coût social qui est pour faible". Ainsi, le gouvernement pourrait aussi mettre en place des mesures de prévention pour réduire les risques d'addiction.
Craintes des acteurs traditionnels du casino et des maires
Un point de vue loin d’être partagé par la Fédération Addiction, sans compter les réticences des casinos physiques, très inquiets de voir leur activité souffrir de cette légalisation. Tout comme les maires qui accueillent les établissements de jeu sur leur territoire, ces voix expriment des inquiétudes quant à la concurrence déloyale que cela pourrait créer.
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Une crainte légitime, mais pas forcément réaliste, estime Pierre Bentata : "C’est un peu la même chose que lorsque l’ebook est arrivé dans le marché de l’édition : il y a eu une grande peur des libraires qui était qu’il y aurait une baisse de ventes de livres. Et en fait, on s’aperçoit que très souvent ce ne sont pas les mêmes consommateurs. Ici, entre le casino en ligne et le casino physique, il y a finalement le même écart : ce n’est pas la même expérience qu’on recherche. Les casinos physiques offrent un environnement social et une ambiance que le jeu en ligne ne peut totalement reproduire".
Autant de réflexions que le ministre des Comptes Publics pourrait reprendre à son compte pour trancher sur l’avenir de ce marché en pleine évolution.
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