Changement de propriétaire pour le casino de Briançon, qui n'intéresse plus le groupe Barrière, mais l'entreprise belge Circus.

Le groupe Lucien Barrière, célèbre dans le domaine des jeux et du divertissement, a décidé de se séparer de certains de ses plus petits établissements en France, y compris ceux de Chamonix, Leucate et bien sûr, Briançon. Ces casinos, peu rentables pour le groupe, ont été acquis par la Société franco-belge de casinos, qui cherche à s'implanter dans le marché français du jeu. Ce changement de mains fait partie d'une stratégie plus large pour le groupe Barrière, qui souhaite se recentrer sur ses établissements phares, ceux qui génèrent un chiffre d'affaires significatif et offrent une expérience de luxe à sa clientèle.

Ne garder que les grands établissements

Avec un chiffre d'affaires annuel légèrement supérieur à 2 millions d’euros, le casino de Briançon n’a plus sa place dans les ambitions de croissance du groupe Lucien Barrière, dirigé par Dominique Desseigne. En effet, le groupe a récemment vendu, en l’espace de quelques mois, cinq de ses 41 casinos, après s’être débarrassé des établissements de Besançon et Jonzac. L’heure est à la rationalisation pour Barrière, qui a voulu faire le tri dans un portefeuille devenu trop encombrant, en se concentrant sur des casinos plus grands et plus lucratifs. Ces établissements offrent non seulement des jeux, mais également des restaurants raffinés, des salles de spectacles et parfois même des hôtels luxueux, tous conçus pour attirer une clientèle avide de luxe et de raffinement.

Des petits casinos de qualité, accessibles à tous

Le casino de Briançon, désormais sous l'égide de la Société franco-belge des Casinos, rejoint une gamme d'établissements qui vise à fournir une expérience de jeu de qualité sans sacrifier l'accessibilité. Cette nouvelle société est composée à 49% de la Société française des casinos, qui a également acquis le casino de Chamonix et gère des jeux à Gruissan, Port-la-Nouvelle, ainsi qu'à Châtel-Guyon et Collioure. Les 51% restants sont détenus par Circus, une entreprise belge leader dans le secteur des jeux, qui possède également des casinos à Spa et Namur, démontrant ainsi son influence dans le paysage européen du jeu. Le nouvel ensemble franco-belge aspire à devenir un acteur de premier plan, réinventant la notion de casino pour le rendre accessible à toutes les bourses, tout en garantissant une expérience de divertissement de qualité.

Moderniser les jeux

Ce partenariat entre les sociétés françaises et belges a nécessité des négociations complexes avec la ville de Briançon, qui délivre la délégation de service public et a connu auparavant des tensions juridiques avec le groupe Barrière. « Nous avons établi un climat de confiance », s'est exprimé Pascal Pessiot, président directeur général de la Société franco-belge des Casinos, lors d'une récente interview à Alpes 1. Le groupe, visiblement enthousiaste, prévoit des investissements conséquents pour moderniser le casino de Briançon. Parmi les projets ambitieux, l'introduction de nouvelles machines de jeu haute définition, de dernière génération, ainsi que l’implémentation de la roulette électronique, qui combine le savoir-faire traditionnel du jeu avec les innovations technologiques. « Le mécanisme de la roulette reste classique, mais le système général est entièrement électronique, facilitant ainsi le paiement des gains » a précisé Pessiot. En parallèle, la direction envisage de créer un espace dédié aux fumeurs et d’améliorer le confort général des clients grâce à divers aménagements prévus dans les mois à venir.